Que faire si une plainte pour violence de genre est retirée ou classée sans suite ?

Qué hacer si la denuncia por violencia de género es retirada o archivada

Vous vous trouvez dans une situation difficile : vous avez dénoncé votre agresseur pour violence de genre, mais la procédure judiciaire a pris une tournure inattendue. Peut-être le juge a-t-il décidé de classer votre plainte sans suite par manque de preuves, ou peut-être, pour diverses raisons, avez-vous choisi de la retirer vous-même. C’est une situation délicate qui génère souvent peur, confusion et de nombreuses questions. Quelles sont les implications d’un retrait ou d’un classement sans suite ? Cela signifie-t-il qu’il n’y a plus rien à faire ? Quelles sont vos options pour vous protéger et poursuivre le processus ?

La première chose à savoir est que le retrait ou le classement d’une plainte pour violence de genre ne met pas fin à la protection que le système judiciaire peut vous offrir. Il existe des voies que vous pouvez explorer pour continuer à lutter pour votre sécurité et pour la justice, même si les circonstances semblent décourageantes.

Cet article est conçu pour vous guider à travers les étapes à suivre dans l’une ou l’autre de ces deux situations : si vous décidez de retirer la plainte ou si le juge l’a classée sans suite par manque de preuves. Comprendre les conséquences de chaque scénario est essentiel pour prendre des décisions éclairées avec le soutien approprié.

Que signifie le retrait ou le classement d’une plainte ?

Lorsque vous déposez une plainte pour violence de genre, des questions surgissent sur la signification et les implications de chaque terme. S’agit-il de la même chose ? Quels effets chaque situation a-t-elle sur le processus judiciaire et sur la protection de la victime ? Voici une analyse de ces deux concepts.

Plainte classée sans suite (archivée) pour violence de genre

Le classement sans suite survient lorsque le juge ou le procureur décide qu’il n’y a pas assez de preuves pour poursuivre la procédure pénale. Cela signifie que, bien que l’affaire ait été formellement présentée, on considère qu’il n’y a pas d’éléments suffisants pour prouver qu’un délit de violence de genre a eu lieu ou que les faits dénoncés ne peuvent être soutenus juridiquement. Mais cela ne signifie pas que l’affaire est fermée pour toujours.

Une plainte classée peut être rouverte si de nouvelles preuves ou de nouveaux témoignages viennent renforcer la version des faits. Les raisons les plus courantes d’un classement sont :

  • Manque de preuves concluantes : Absence de rapports médicaux, de témoins ou de messages prouvant les abus.

  • Incohérences dans la déclaration : Contradictions entre les versions ou les témoignages.

  • Retrait de l’accusation par le procureur : Si le procureur estime que les indices sont insuffisants.

Le classement n’implique pas nécessairement l’innocence de l’accusé, mais simplement qu’à ce moment précis, les preuves manquent pour continuer.

Plainte retirée pour maltraitance

À l’inverse, le retrait d’une plainte est une action volontaire de la victime. C’est vous qui décidez de retirer la dénonciation. Cependant, en Espagne, le retrait de la plainte ne garantit pas l’arrêt de la procédure. La violence de genre étant un délit public, l’État a l’obligation d’intervenir. Si le procureur estime qu’il y a assez de preuves, la procédure judiciaire peut suivre son cours même sans la participation active de la victime.


Que faire si la plainte a été classée sans suite ?

  1. Analysez les raisons du classement : Le juge fournit une explication écrite. Il est crucial de la réviser avec un avocat spécialisé en violence de genre pour comprendre les marges de manœuvre.

  2. Rassemblez plus de preuves : Continuez à collecter des messages (WhatsApp, emails), des témoignages de proches, des rapports médicaux ou psychologiques, et tenez un journal des incidents.

  3. Demandez la réouverture de l’affaire : Avec de nouveaux éléments, votre avocat peut demander au juge de relancer l’enquête.

  4. Maintenez les mesures de protection : Si vous aviez une ordonnance d’éloignement, celle-ci ne disparaît pas automatiquement. Vous pouvez demander son maintien ou son renforcement si le risque persiste.

  5. Appuyez-vous sur des associations : Des organisations comme l’Instituto de la Mujer ou des fondations spécialisées offrent un soutien psychologique et juridique gratuit.


Que faire si vous décidez de retirer la plainte ?

Prendre la décision de retirer une plainte est extrêmement difficile et souvent influencé par la peur ou la pression. Voici les étapes à considérer :

  1. Réfléchissez profondément : Assurez-vous que cette décision n’est pas dictée par les menaces ou les fausses promesses de changement de l’agresseur.

  2. Consultez un avocat spécialisé : Avant d’agir, comprenez les implications légales. Maître Celeste Pérez Bledapeut vous conseiller sur les mesures alternatives pour garantir votre sécurité.

  3. Évaluez les conséquences :

    • Perte des mesures de protection : L’ordonnance d’éloignement peut être annulée.

    • Poursuite par le Parquet : Le procureur peut décider de continuer l’affaire malgré votre retrait.

    • Escalade de la violence : L’agresseur peut se sentir « libéré » et la violence peut s’intensifier.

  4. Recherchez un soutien psychologique : Pour traiter la culpabilité, la confusion et briser le cycle de dépendance émotionnelle.


FAQs

1. Puis-je rouvrir une plainte classée pour violence de genre ? Oui, si de nouvelles preuves démontrant le délit apparaissent.

2. Que se passe-t-il si je retire ma plainte ? Le ministère public (le procureur) peut décider de poursuivre l’affaire s’il estime que l’intérêt public et les preuves le justifient.

3. Vais-je perdre mes mesures de protection ? C’est un risque réel. Cependant, un avocat peut demander des mesures conservatoires alternatives si le danger demeure.

4. Est-il recommandé de retirer une plainte pour maltraitance ? D’un point de vue juridique et de sécurité, ce n’est pas recommandé sans une analyse préalable approfondie et un plan de sécurité établi avec des professionnels.